Perdre le centrage, sur un plan concret, signifie s’écarter de ce qui reflète le mieux les caractéristiques et les besoins profonds de notre être, de l’âme, tandis que sur un plan énergétique, nous sommes imprégnés d’un état vibratoire de « confusion », un fatras de sensations indéfinissables et difficiles à identifier. Le tumulte intérieur est ce qui dirige nos pas et, comme une rivière en crue, fait s’effondrer les berges qu’au fil du temps nous avions fixées comme points fixes, définissant un espace dans lequel trouver une stabilité personnelle et vibratoire.
Mais d’où vient cette confusion qui empêche l’accès équilibré au monde ?
Les événements, les situations, les changements dans le déroulement de la vie sont responsables des mouvements du cycle énergétique qui se crée dans les profondeurs de notre monde intérieur. Les fréquences personnelles, centrées sur un état vibratoire particulier, sont touchées par d’autres fréquences d’intensité différente (positive ou négative), qui vont perturber l’état de calme atteint jusque-là. Dès que nous nous trouvons dans des situations nouvelles, non familières au niveau vibratoire, nos fréquences internes ont besoin d’un grand effort de remodelage afin qu’elles puissent s’adapter au mieux avec celles qui nous touchent.
Être en proie à ce tourbillon émotionnel correspond au manque d’accord entre nos composantes essentielles, à savoir la psyché, l’âme et le corps, qui, au lieu de fonctionner en synergie, se désengagent. Notre âme est bloquée par un excès d’énergie entrante. Il n’est pas capable de rester sur des fréquences de sentiment positif, et par conséquent, de communiquer de manière fluide avec le mental, ce qui donnera lieu à la production de pensées perturbatrices et chaotiques qui empoisonneront le corps physique, lequel absorbera l’énergie avec laquelle nous sommes entrés en contact, entrant dans la boucle des automatismes mentaux générant le même type de fréquence. Il est donc inévitable de se retrouver dans un état d’agitation interne, submergé par les pensées et les sentiments générés par la présence de ces nouvelles énergies gravitationnelles. Notre regard sur les choses change, donnant plus d’importance au monde ou plus d’importance à notre corps, afin de trouver un point de référence à travers lequel nous nous sentons à nouveau centrés émotionnellement. À partir de cet accent différent, qui caractérise l’être de chacun de nous, nous pouvons avoir une plus grande attention sur le monde ou sur nous-mêmes à partir de signaux somatiques.
La vie, c’est comme faire du vélo : pour garder l’équilibre, il faut bouger.Albert Einstein
Mais dans le jeu de l’énergie dansante de la vie, en fonction des choses qui se passent, il peut y avoir une radicalisation d’un côté plutôt que de l’autre. Être aux extrêmes correspond à être en état de pathologie, puisque l’équilibre entre les deux pôles n’existe plus, perdre le centrage énergétique et sentir le sol se dérober sous nos pieds. La pathologie est le domaine des automatismes de pensée, des croyances stables et auto-sabotantes, qui nous privent de notre histoire, de ce que nous sommes vraiment. Sentir le sol céder sous nos pieds et se sentir déstabilisé est quelque chose qui touche l’expérience et le vécu de chacun. Mais pour qu’il y ait un repositionnement capable de ne pas transformer la désorientation énergétique en pathologie, mais en opportunité d’élargir notre vision du sens des choses, il est nécessaire de s’ouvrir et de traverser la vie avec une immense confiance, sachant que tout arrive pour nous faire évoluer et grandir, en sautant sur un nouveau plan existentiel beaucoup plus évolué et riche.